Encore un site avec des Jeep...
Historique
Durant l’après-guerre, la France tente de garder et d’exploiter ses colonies. En Algérie, la volonté indépendantiste fait basculer la région dans une guerre de 1954 à 1962. L’armée française est équipée de matériel principalement américain et les troupes se déplacent dès lors en GMC, en Dodge WC ou en Jeep. À partir de 1955, la société Hotchkiss se lance dans la production des Jeep Willys avec un modèle civil, les JH101 et 102, équivalente aux CJ3B, et un modèle militaire, la M201, équivalente à la Willys MB.
L’exploitation du Sahara par la France suit principalement 2 axes : recherche d’hydrocarbures et développement d’armes nouvelles. Le sud saharien se trouve plus ou moins éloigné des combats, mais des véhicules de liaison sont nécessaires : ce seront évidemment des Jeep M201 et JH101.
Dans le désert, les besoins sont assez particuliers : outre les distances qui demandent une plus grande autonomie, les Jeep endurent les températures extrêmes du désert, passent de terrains rocailleux en terrains sablonneux, cependant que les équipages sont soumis au rude climat et au besoin permanent en eau.
Un premier modèle saharien est créé par Hotchkiss sur base d’une JH101, et l’armée marque rapidement son intérêt pour une adaptation des M201 aux conditions sahariennes. Il en résulte une Jeep dont les principales différences sont les suivantes :
La guerre d'Algérie se termine en 1962, mais les accords d'Evian permettent à la France d'exploiter ses bases sahariennes jusqu'en 1967. Les M201 Sahara resteront donc jusqu'à cette période en Algérie, principalement affectées aux Compagnies Auto Sahariennes de Transport (CAST) et au Groupe Saharien de Transport, devenu plus tard Groupe de Transport (GST devenu GT). Ces compagnies ravitaillent et assurent le transport de matériel entre les différentes villes du sud saharien: Colomb Béchar, Reggan...
Après leur rapatriement en France, des M201 Sahara sont transformées en version ENTAC, puis avec les passages à la Maltournée, la plupart sont retransformées en M201 standard. Souvent, seul le numéro de chassis permet d'identifier une vraie saharienne.
´Tout sur les M201 „Sahara“.
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